On entend souvent cette expression, surtout de la part de personnes ayant une bonne forme et qui se font plaisir sur une sortie. Une tentation très forte serait de taper dedans dès qu'on peut, se faire plaisir à l'entraînement en enchaînant les petits sprints, chronos de cols, côtes à 40 km/h etc...
On peut bien sur s'amuser de cette façon mais assez loin des objectifs car si on enchaîne ce type de séance sans bien récupérer entre (même si on n'en ressent pas le besoin), un certain épuisement va finir par arriver. Pour continuer à progresser, il ne faut jamais oublier de se laisser le temps de récupérer et d'assimiler les séances faites. Pour qu'une séance compte, on peut considérer qu'il y a deux étapes : faire la séance le mieux possible, ce qui met en branle toute une série de mécanisme physiologiques, et la deuxième étape est en quelque sorte le passage à la caisse, on récupère (récupération active possible en gardant bien en tête qu'il ne faut pas forcer, il faut savoir ce qu'on supporte le mieux) et on laisse le corps "se réarranger" et progresser.
En plus de cette gestion de la récupération, il faut adapter la charge d'entraînement. Il y a des méthodes pour quantifier ce qu'on prévoit en fonction des temps passés dans les différentes intensités que je décrirai plus tard. Le plus simple pour commencer est de prévoir des charges dont on sait pertinemment qu'on les tiendra pour augmenter progressivement jusqu'à ressentir ses limites. Si on se fixe (hors période compétitive, ou en comptant les compétitions comme des séances) trois séances par semaine, il faut avoir récupéré le surlendemain d'une séance et une séance par semaine peut être très dure car suivie de deux jours de récupération.
De toute façon, en plus de données extérieures comme le cardio ou un capteur de puissance, il faut constamment s'écouter et essayer de ressentir comment on se sent à court, moyen et long terme. A court terme, il s'agit tout bêtement de finir un exercice, d'ajuster un rythme sur une montée, un clm ou ... A moyen terme, il faut savoir si on se sent bien vu l'entraînement qu'on se fixe, si on prévoit un cycle de quatre semaines avec charge d'entraînement croissante et que lors de la première semaine, on ressent déjà des difficultés pour récupérer, il y a un problème, il vaut mieux alors alléger ou carrément couper que de se faire mal. A long terme, il faut voir (avec un carnet d'entraînement idéalement où on consigne ses séances et sensations) comment on progresse en vue d'un objectif et comment gérer la fatigue et le niveau de forme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire