mercredi 28 octobre 2009

Gestion de la fatigue

Comment gérer ses récupérations, les charges d'entraînement, comment répartir au cours de la saison ? Ce que je vais développer aujourd'hui est la façon de s'organiser le mieux possible au cours d'une saison : on doit faire deux choses en s'entraînant, supporter le mieux possible les intensités élevées et supporter leur répétition. Deux types d'entraînements pour ça : le court et intense pour progresser et le long pour s'habituer à récupérer et à remettre des couches de sprint, de relances etc...

Le long ne sert qu'à l'approche des compétitions, ne sert qu'à s'habituer aux types d'efforts qu'on peut rencontrer en course, il permet une très bonne adaptation du corps aux efforts longs et d'avoir plus de jus que la moyenne en dépassant certaines distances (100 km typiquement, distance difficile à passer pour beaucoup de compétiteurs). Le problème est qu'une séance longue demande une récupération importante et on ne peut donc pas utiliser de séances longues tout au long de l'année, une fatigue importante s'installerait avec une augmentation du niveau moyenne.

Le court et intense permet de progresser à une vitesse vertigineuse, les petites séances de moins d'une heure dont on rentre carbonisé permettent une très grande progression et une récupération rapide de la séance.

Les qualités de ces séances doivent êtres combinées pour arriver à concilier les deux piliers de l'entraînement :
  • augmentation du niveau pour pouvoir monter les bosses plus vite, rouler plus vite, sprinter plus vite etc...
  • supporter les longues durées et les quantités d'effort importantes

Hors compétition, il sera donc judicieux d'aller vers du court (d'autant plus que pour les routiers, cela coïncide avec l'hiver, ce qui permet de ne sortir que très peu de temps par des températures négatives), pour arriver vers un mélange à l'approche des courses et travailler les efforts types de compétition plus longs en arrivant proche des échéances.

dimanche 11 octobre 2009

Coupure

La coupure, la bonne vieille coupure de fin de saison ressuscitant les organismes éprouvés par des coups de pédale à n'en plus finir. Qu'en est il aujourd'hui de cette coupure ?

Le but : se reposer et se ressourcer physiquement et psychologiquement

La durée : la coupure optimale est d'environ deux semaines, cela varie selon les sources

Totale ou pas : la coupure peut permettre à l'organisme de retrouver un fonctionnement humain et de se renforcer sans contraintes particulières, on peut cependant faire d'autres activités physiques tout en restant dans des intensités d'effort faibles

Il faut donc réparer l'organisme des lésions musculaires, du stress constant auquel sont soumise les cellules par la sécrétion de protéines liées à l'effort : pour atténuer la douleur, pour stimuler la fabrication de muscles. Le plus courant est de faire deux semaines de coupure totale de vélo (à chacun d'adapter selon ce qu'il pense être le mieux) pour ne pas perdre trop en niveau tout en se reposant suffisamment.

Pour les compétiteurs loisir, n'ayant comme objectif que de se faire plaisir sur le vélo, de temps en temps, une coupure plus longue permet d'épargner le mental en évitant d'aller rouler sous la neige. Chacun doit adapter sa coupure et en général l'architecture de sa saison en fonction de ses besoins en récupération, motivation, objectifs etc...

mardi 6 octobre 2009

Perception du niveau

Je me suis souvent rendu compte des différences de perception des courses en fonction du niveau qu'on a. Beaucoup de compétiteurs jugent être capables de remporter certaines courses, on entend souvent des regrets sur la stratégie de course, sur d'éventuelles gênes et problèmes de malchance. On se rend pourtant compte que ceux qui gagnent les courses sont le plus souvent des compétiteurs en forme.

On ne s'imagine souvent pas très bien ce que peut apporter l'entraînement bien structuré et on se dit que la stratégie occupe une part importante dans le manque de résultats. Or, bien souvent, avec un niveau plus élevé, énormément de choses deviennent faciles, on remonte plus facilement le peloton, on reste plus facilement à l'avant, on peut choisir ou non de tenter de rejoindre/créer/participer à une échappée. Souvent, les erreurs stratégiques sont très fortement liées à un niveau limitant la liberté de choix.

En somme, pour pouvoir être bon stratégiquement, il faut être en forme. Certains compétiteurs avec expérience arrivent à compenser une certaine méforme grâce au métier mais ils ont tous déjà été à l'avant pour savoir comment ça se passe et comment s'économiser.