lundi 16 novembre 2009

Hiver

En hiver, le plupart des entraîneurs préconisent du foncier. Plusieurs raisons à cela :
  • Après la coupure, il faut se réhabituer à l'effort et ne pas risquer de se faire mal avec des intensités mal placées
  • On n'a pas de compétition donc pas besoin d'être en forme ni de supporter les accélérations
  • Construction d'une base de travail pour la saison à venir, le foncier étant censé faire progresser dans le domaine de la récupération
  • Poids des traditions : la coupure durait dans les années 50 à 70 environ, plusieurs mois après lesquels il fallait impérativement se refaire une base

Ces derniers temps, on a cependant pu remarquer que de plus en plus d'entraîneurs d'abord chez les professionnels puis chez les amateurs ont préconisé un travail en qualité et non pas en quantité (plus d'intensité et moins de temps passé sur le vélo). Ce changement d'attitude est du essentiellement aux progrès en textile permettant de rouler l'hiver sans systématiquement tomber malade et à l'internationalisation du cyclisme faisant que les professionnels ont des courses en janvier et maintenant même des critériums en octobre, novembre et décembre.

Le travail de la qualité plutôt que la quantité peut se faire sous certaines conditions :
  • Garder une base de foncier : en fonction de la coupure qu'on fait, il faut se refaire une "santé de cycliste" pour que le corps ne soit pas traumatisé par la brutalité de l'entraînement
  • Si on débute, commencer par se construire cette base de foncier en restant sur un entraînement doux plus longtemps que les compétiteurs confirmés
  • Si la coupure fait plusieurs mois chaque année, ce sera foncier jusqu'à la reprise des courses quasiment
  • Avoir une activité sportive régulière pour ne pas perdre son aptitude à l'entraînement

Toutes ces conditions servent à s'assurer que les séances de qualité seront bien assimilées et qu'on ne risque pas de se blesser par manque de préparation. Les avantages de la qualité dès l'hiver et après quelques semaines de foncier de reprise sont les suivants :
  • séances dans le froid courtes évitant le plus possible le mauvais temps
  • durée de séance réduite ce qui est pratique l'hiver quand le jour tombe tôt
  • progression des qualités du cycliste (à même niveau d'effort, puissance plus grande développée)
  • même si les séances courtes déshabituent aux longs efforts, cette capacité à tenir longtemps revient très vite après un entraînement intense

On note après le suivi de ce type d'entraînement :
  • une capacité de récupération au moins aussi importante qu'en restant sur du foncier
  • une progression et une aisance plus grande sur le vélo
  • une moins grande lassitude (100 bornes sous la neige, impact psychologique plutôt négatif)
  • une saison qui se déroule convenablement avec une progression se poursuivant à condition de ne pas oublier de se ménager des périodes de récupération

A chacun de se faire son opinion là dessus, d'après mes connaissances et mes expériences aussi bien que l'expérience de nombreux compétiteurs que je connais, je n'ai plus de doutes sur mon choix de privilégier la qualité.

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