mardi 29 septembre 2009

Efficacité d'une séance

Dans une séance, plusieurs objectifs sont à atteindre : forcer une réaction physiologique de surcompensation (adaptation de l'organisme à l'effort) et un aspect technique qui est souvent lié à "comment faire avancer mon vélo le plus vite possible à un niveau d'effort donné".

Le premier objectif nécessite une fraîcheur physique avant la séance permettant de la faire à fond, pour vraiment atteindre des limites du corps, limite qui quand elles sont atteintes déclenchent les mécanismes de surcompensation. J'ai déjà souvent parlé de cette nécessité de ne pas être entamé physiquement avant une séance, c'est pourquoi une séance de récupération active fait souvent le plus grand bien.

Le deuxième objectif est moins souvent présent à l'esprit lors de l'entraînement. Il s'agit d'éviter de se fatiguer pour se fatiguer mais de se forcer à rechercher une certaine efficacité. Au lieu de se démener en danseuse en secouant le vélo dans tous les sens sur des séries d'une minute où on peut se permettre cette débauche d'énergie, on va rechercher avec la même intensité de bien rester en ligne sur le vélo, que tous les mouvements permettent au vélo d'avancer.

Pour ce deuxième objectif, l'idéal est d'être au moins deux d'un niveau comparable pour pouvoir se tester (sans se tirer la bourre sur toutes les séances, certaines séances ne s'y prêtent pas). Sur les efforts anaérobie alactique dont je décrivais l'entraînement type ici, j'ai constaté une différence de 100 Watts entre les séances à plusieurs et les séances en solo, quelle que soit la motivation qu'on peut avoir.

Lors de séances sur le plat, d'essayer de se mettre dans des conditions de course en prenant bien le cintre pour offrir le moins de résistance possible à l'air aide à bien appréhender la position et à s'habituer à dépenser de l'énergie comme ça. J'ai souvent vu des coureurs incapables de se coucher sur le vélo et attaquer à 50 km/h sur les cocottes, avec une perte de vitesse à puissance égale d'environ 5% (vérifié avec capteur de puissance à l'entraînement).

Bref, le fait de se mettre dans des conditions qu'on va connaître en course et de donner du sens à des séances permet un travail d'anticipation et de se sentir ensuite plus à l'aise lors de certaines situations de course. Cela permet en plus de mieux se connaître et de savoir qu'à une vitesse donnée dans le peloton, une tentative d'échappée est possible ou non.

1 commentaire:

  1. bonjour,
    oui, et un autre indice d' efficacité, ou d' inefficacité en l' occurence, est d' observer
    le mouvement des épaules. En montées en particulier, quand un cycliste "pioche"
    on observe souvent un incroyable roulement des épaules; et quelques fois, même
    sur le plat...Rouler "carré" quand on commence à sentir la fatigue, c' est aussi un signe.

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