En cyclisme, mon premier entraîneur m'avait inculqué, du haut de ses 50 ans d'expérience, une des clés de ce sport. Même si un adversaire est plus fort, il est possible de le battre en un contre un, difficile mais possible. Des tonnes de techniques sont issues de tout ce qu'on pourrait appeler bluff.
Les moments où l'application de cette technique peut s'avérer la plus payante sont les périodes où les organismes sont fatigués et où les compétiteurs sont à la rupture : en fin de course ou lors de passages difficiles (côte par exemple). Pendant que tout le monde a mal aux jambes, même en ayant l'impression au moins aussi mal que tout le monde, une patate relativement courte en dégageant le plus possible d'impression d'aisance devrait permettre de faire le ménage.
Pour comprendre ce phénomène, il faut se mettre à la place des autres compétiteurs qui observent la scène et qui ont à se demander s'ils suivent ou non. Ils ne renonceront que si l'attaque est placée à un moment où ils sont déjà assez entamés, s'il reste de la fraicheur, il est rare qu'un groupe de compétiteur de revienne pas sur un homme seul à moins que celui ci soit très fort ou qu'il ait bien senti une mésentente mais c'est un autre problème.
On peut remarquer que c'est à ces moments où tout le monde est relativement à fond que partent les échappées. Pour savoir s'il y a des chances que la "bonne" soit en train de partir, il faut sentir soi même ses jambes pour savoir si le peloton est mur pour abdiquer. Lorsque ça bagarre depuis pas mal de temps, que les organismes sont fatigués, ou en fin de course, tels sont les moments critiques pour le déroulement d'une course. Le manque de fatigue est d'ailleurs souvent la raison de l'absence d'échappée dans les courses courtes et une distance charnière (tout dépend des niveaux) est souvent aux environs de 100 km, c'est à partir de cette distance que le manque de glycogène se fait ressentir parmi les coureurs.
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